Trois lucioles, de Guillaume Chamanadjian

« Bien, merci d’être venu Monsieur Chamanadjian, je vous en prie, asseyez-vous, l’examen va commencer »

« L’examen ? Non attendez il doit y avoir méprise sur le personnel je suis juste venu présenter un.. »

« Sur la chaise du milieu, pas l’autre, elle n’a pas de dossier. Or, sans dossier, nous, juges… bref !

Donc je vous disais, bienvenu au tribunal des trilogies, et l’examen du second tome de Capitale du Sud, Trois lucioles, va commencer.

Ce n’est pas rien un second tome ! Il faut confirmer la qualité du premier (le sang de la cité était génial !), et il faut donner envie au lecteur de lire le troisième.

Examinons d’abord le style : et là je vous dis bravo. Comme dans votre premier opus, le style est envolé, fin, élégant et dynamique. Nous voyons passer ici de nombreux auteurs, et peu ont un tel univers stylistique propre.

Parlons de vos personnages… vous deviez vous y attendre, quel plaisir nous eûmes a les retrouver ! Ils sont restés les mêmes, avec leur évolution, bien sûr, mais quels personnages ! Ils sont charismatiques, attachants, pleins de panaches, détestables, drôles, cruels.. tous ont leur intérêt. Mmon collègue Jean-Robert a un faible pour Daphné, il l’adore depuis le premier tome.. étonnant non ? Déjà à l’époque il nous avait fait le coup avec Grima langue de serpent…

C’est bien joli tout ça, mais passons à l’intrigue à présent, et là, nous en attendions beaucoup.

Et l’intrigue est… extraordinaire ! Vous vous êtes surpassé ! Bravo ! En préparant votre dossier nous avions perçu dans le premier tome une capacité à organiser votre narration digne d’un Dumas. Cette capacité se confirme dans « Trois lucioles » !

La situation chaotique provoquée par la fin du tome 1 créé une intensité qui ne retombe jamais tout au long du roman. Les choix qui s’offrent à Nox sont cornéliens. C’est simple. Nous n’aurions pas aimer être à sa place !

Et quelle fin ! Quelle fin ! Quel merveilleux chapitre final ! Rarement je n’avais été tenu en haleine et enthousiasmé par le comportement d’un personnage. Ce que fait Nox dans le chapitre 9 est incroyable. L’évolution de ce personnage est prodigieuse !

Pour le côté « imaginaire », notre collègue Viviane, spécialiste de tout ce qui est lié au fait spirituel, nous confirme que le « Nihilo » est encore utilisé avec brio. Pas trop ni pas assez. Juste le dosage idéal. Et ce que vous en faites est de plus en plus intéressant !

Vous l’aurez compris, vous passez cet examen avec brio ! Nous avons très envie de lire le troisième tome (ce sera l’étage au dessus par contre avec nos collègues de fin de trilogie).

Ah, dernière chose. Est ce que vous pourrez demander à Claire Duvivier d’entrer dans la salle en partant ? Il va falloir que l’on parle de « Mort aux geais » et de votre histoire de Tour de garde, ce cycle que vous écrivez à 4 mains.

Encore bravo, et revenez nous voir lorsque vous le pourrez, dans une prochaine trilogie ! »