DEMAT HA EVEZH !
Entre Saint-Malo et Stockholm, un écrivain français disparaît le jour où il est supposé recevoir le légendaire Prix Nobel de littérature pour son tout dernier roman. Son attachée de presse, aidée de son père, un écrivain raté, et sa maison d'éditions, qui ne parait pourtant pas affectée par l'évènement, se lancent à la recherche des solutions à ce mystère. Un récit prometteur, non ?
La promesse d'un roman rempli de mystères est en tout cas tenue, et bien remplie. Les mystères ne manquent pas autour de cet écrivain solitaire et taciturne, si attaché et si ressemblant à sa ville, Saint-Malo, dont la fierté et l'authenticité de ses habitants n'ont d'égales que les légendes mystérieuses qui planent sur cette partie de la Bretagne.
Tout au long des pages de ce roman, jusqu'au dénouement final, le lecteur ne s'ennuie pas à un seul instant. Contrairement à certains romans policiers redondants, le calme plat de tout le roman ne s'accélère pas uniquement dans les dernières lignes. Au contraire, le roman de Gwenaele Robert est tourmenté par des tempêtes virevoltantes du début à la fin. Dès les 50 premières pages, le lecteur subit un choc auquel il ne s'attendait pas, et qui lui donne envie de continuer le roman.
Le dernier des écrivains n'est pas seulement un très bon roman d'enquête, c'est aussi un excellent roman localiste, une déclaration d'amour à la Bretagne et au pays malouin en particulier, mais aussi un roman familial passionnant, autour du destin attachant de la narratrice et de son père. Comme dans tout roman policier, on se méfie de tous les personnages, on ne fait confiance à personne, et la solution à tous les mystères est vraiment surprenante, dans tous les sens du terme.
Il est difficile d'en dire davantage sur un tel livre, sinon qu'il vous fera passer un excellent moment, que sa lecture sera fluide et pas désagréable. C'est un bon roman, efficace et plaisant. Si vous aimez la Bretagne (est-ce possible autrement ?), et si vous appréciez les romans policiers, ce livre est fait pour vous.
Il est temps de clore l'enquête, et de souhaiter que Le dernier des écrivains ne sera pas le dernier des romans de Gwenaele Robert.
TRUGAREZ HA KENAVO !
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