Mon épouse a lu et adoré le roman de Jack Kerouac, Les clochards célestes. Elle a très aimablement rédigé le présent article. Je l’en remercie et en profite pour lui souhaiter une très chaleureuse et joyeuse saint Valentin.
Les clochards célestes est le titre du journal romancé de Jack Kerouac qui nous retrace sa quête mystique aux frontières de la folie et de la sagesse à travers ses voyages ainsi que ses rencontres avec d'autres bohémiens écrivains, poètes et "Fous du Zen", dans l’Amérique des années 50.
Ils refusent les conventions et l'abrutissement du cycle infernal du travail et de la consommation. Ils se veulent libres de corps et d'esprit face à un modèle de société trop superficiel et conformiste à leur yeux.
Le roman est bien écrit et nous plonge dans une atmosphère spiritualiste. Ces jeunes pratiquent la méditation bouddhique, s'instruisent des préceptes bouddhistes et étudient la poésie japonaise, entre deux parties de "yab-um" qui s'apparentent à des orgies sexuelles.
Plus qu’un roman, ce livre est un laboratoire d’expériences de vie, une quête existentielle pour qui ne sent plus compris par le monde qui l’entoure, qui n’est que souffrance selon l’auteur. Le livre a ainsi une portée universelle.
Le roman est passionnant en ce qu’il préfigure de ce que deviendra un jour le mouvement contestataire mondial par la volonté d’un retour à la nature, d’une libération sexuelle et du rejet de la société de consommation. Les clochards célestes, à travers leur errance, vous emmèneront à des sommets...
Une citation, pour conclure en beauté :« Le silence est une montagne dorée.
Chacun sait toujours ce qu'il doit savoir.
Quand tu parviendras au sommet de la montagne, continue à monter ».
