Certains livres disparaissent de nos esprits aussitôt les avoir refermés. D’autres, plus tenaces, demeurent quelques jours dans nos mémoires avant de s’évanouir petit à petit, et de se perdre dans les brumes de l’horizon.
Mais il est certains livres qui ne s’oublient jamais, qui hantent nos âmes, qui nous font douter de certitude. Des livres que l’on sait avec précision où ils se trouvent dans notre bibliothèque, afin de, toujours, avoir l’idée d’en relire des pages.
Son fils, de Justine Lévy, est de cette catégorie de livres rares.
Que soit béni l’amour maternel, cette source inépuisable d’amour que la vie vous promet mais qu’elle ne tient plus jamais, disait Romain Gary, mon idole. Un amour absolu, radical, sans partage, inconditionnel.
Justine Lévy se met dans la peau de la mère de Antonin Artaud, artiste aux multiples facettes, ce qui lui permet d’exprimer, à travers sa mère, toute son admiration et son amour pour l’homme.
La passion d’une mère pour son fils est délicieusement traduite dans ce roman, dans un style qui oscille entre la divine mélodie d’un Bach et l’intense vague musicale d’un Wagner. Le résultat est admirable.
C’est un roman qui m’a bouleversé. La détresse de cette femme face à la maladie mentale de son fils m’émeut. Quelle puissance dans l’écriture ! Quelle fin !
Le format m’oblige à écouter cette chronique, j’aurais pu vous en parler des heures, mais l’émotion ne s’écrit pas. Les tourments et les passions ressentis durant ma lecture ne peuvent se traduire.
« Inutile d’ajouter du sublime au sublime », pour pasticher Hugo. J’espère vous avoir donné envie de lire Son fils, afin que nous puissions en parler !
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